Lutter efficacement et écologiquement contre les carpocapses

Le carpocapse des pommes et poires, aussi connu sous le nom de “Cydia Pomonella” ou encore “ver de la pomme” est un redoutable ennemi pour les arboriculteurs du monde entier, y compris dans l’hexagone.

Cet insecte nocturne et nuisible de la famille des tordeuses, principalement connu pour s'attaquer aux pommes et poires, est capable d'infliger des dommages considérables non seulement à ces cultures-ci, mais aussi à d'autres fruits à pépins et à noyau tels que l’abricotier, le pêcher, le noyer, ou encore le cognassier. 

La lutte contre ce petit nuisible est un enjeu majeur dans de nombreux vergers affectant de manière directe leur rentabilité.

Dans cet article, la Division AgroTextiles de Diatex vous détaille la biologie du carpocapse, les signes de l’infestation, et enfin, les différentes méthodes de lutte écologique pour contrôler contre ce papillon dévastateur au sein des exploitations arboricoles.

Identification du carpocapse

Description physique du carpocapse des pommes et poires

Le carpocapse présente des caractéristiques distinctives à chaque étape de son développement, de l'œuf à l'adulte. 

- Les œufs : ils sont minuscules, de forme ovale, et d'une couleur jaunâtre translucide, généralement déposés sur les feuilles ou les fruits. 

- Les larves : connues sous le nom de vers de pomme, mesurent de 1,5 à 2 mm de long à maturité et sont de couleur crème avec une tête brun foncé, puis tirent davantage sur le rose. Lorsqu'elles sont jeunes, elles creusent des galeries à l'intérieur des fruits, ce qui les rend difficiles à détecter à l'œil nu. 

- Les papillons : une fois adultes, les chenilles deviennent des papillons nocturnes de taille moyenne avec des ailes grisâtres ornées de bandes et de taches brunes voire dorées (excellent camouflage!). Leur envergure est généralement de 15 à 20 mm.

Signes d'infestation par les carpocapses

L'infestation par les carpocapses est surtout observable sur les fruits, qui souvent, dévorés de l’intérieur, finissent par tomber au sol. 

Les signes typiques incluent aussi la présence de petits trous sur la surface des fruits, d'où s'échappent parfois de la frass, les excréments de larve qui ressemblent à de fines particules de sciure. 

Surveiller ces signes est donc crucial pour une intervention rapide et efficace, afin de minimiser les dommages et de contrôler la population de ces parasites dans les vergers.

Le cycle de vie du carpocapse 

Son cycle de vie comprend quatre stades distincts : 

- l'œuf, 

- la larve, 

- la chrysalide et 

- le papillon

Le carpocapse passe tout d’abord l'hiver à l’état de chrysalide, souvent cachée sous l'écorce des arbres ou au sol, dans les abris, et parfois mêmes espaces de stockage. Au printemps, généralement à partir d’avril, les papillons adultes émergent de leur cocon, s’accouplent dès leur sortie, puis pondent sur les jeunes fruits en formation ou sur les feuilles. On compte en moyenne de 50 à 100 œufs par femelle qui écloront en 15 jours à peine ! Ces petites larves d’à peine 1,5 millimètres se baladent alors dans les arbres à la recherche de fruits pour se nourrir, c’est à ce moment qu'elles sont le plus vulnérables ! Une fois le fruit trouvé, elles creusent des galeries jusqu’à atteindre le zone à pépin, puis le dévorent, parfois quasi entièrement, provoquant souvent leur chute prématurée. 

Après plusieurs semaines de festin, les larves finissent par quitter le fruit, souvent devenu invendable, pour tisser un cocon, où elles se transforment en chrysalides. 

Un cycle complet dure de six à huit semaines selon le climat, permettant donc la naissance de plusieurs générations par an. 

Lutter de manière efficace et écologique contre les carpocapses

Il existe aujourd’hui sur le marché, divers outils de lutte contre les carpocapses, n’hésitez pas à contacter les équipes Diatex pour en savoir plus : 

- Pièges à phéromones

Les pièges à phéromones jouent un rôle très important dans la détection de carpocapses. Ces pièges contiennent des phéromones sexuelles de synthèse, qui imitent celles émises par les femelles dans le but d’attirer les mâles. Ces pièges permettent donc dans un premier temps de surveiller l’apparition des premiers papillons, et de déclencher d'autres mesures plus drastiques, si besoin en est. Ils permettent aussi de piéger les papillons mâles, et donc de limiter les fécondations, et donc les œufs pondus.

- Phéro Disruption

Basée sur le même principe, la technique de phérodisruption, ou plus communément appelée “confusion sexuelle”, est une méthode utilisée pour réduire les populations de carpocapses en perturbant leur capacité à se reproduire. Elle consiste tout simplement à diffuser de grandes quantités de phéromones sexuelles synthétiques dans les vergers, créant un environnement saturé de signaux chimiques. Les mâles, désorientés par cette abondance de phéromones, ne parviennent plus à localiser les femelles pour s'accoupler. Le taux de reproduction des carpocapses s’en voit grandement limité, entraînant une réduction significative du nombre d'œufs pondus et, par la suite, des larves nuisibles. La phérodisruption est particulièrement avantageuse car elle cible spécifiquement le carpocapse, et minimise donc les impacts négatifs sur les insectes bénéfiques et l'environnement.

- Pièges lumineux

Ces pièges exploitent tout simplement l'attraction naturelle des insectes nocturnes, comme les carpocapses, pour la lumière. En plaçant ces pièges stratégiquement dans le verger, les adultes sont attirés par la lumière et se retrouvent piégés sur une surface collante ou dans un récipient d'où ils ne peuvent pas s'échapper. 

- Pièges à carton ondulé

Les bandes de carton ondulé sont un outil simple et écologique pour réduire les populations de carpocapses en exploitant leur comportement naturel de nymphose. Ces bandes sont enroulées autour des troncs des arbres fruitiers, offrant un abri attrayant pour les larves qui quittent les fruits à la recherche d'un endroit sûr pour se nymphoser. En se réfugiant dans les ondulations du carton, les larves peuvent être facilement piégées. Périodiquement, les bandes de carton sont retirées et détruites, souvent brulées, éliminant ainsi les larves et les chrysalides avant qu'elles ne puissent se transformer en adultes et perpétuer le cycle de l'infestation. 

- Ramassage des fruits tombés au sol

Ramasser et détruire les fruits touchés par les carpocapses permet de limiter le cycle de développement et de réduire leur présence.

- Favoriser leurs ennemis naturels 

Leurs ennemis naturels, tels que : 

- les oiseaux insectivores (notamment les mésanges),

- les chauves-souris,

- les insectes prédateurs (notamment les coccinelles ou encore les pince-oreilles) 

- les guêpes parasitoïdes (notamment Trichogramma spp.), 

jouent un rôle crucial dans la régulation des populations de carpocapses. 

En créant un habitat favorable à ces animaux, par exemple en installant des nichoirs pour les oiseaux et les chauves-souris ou en plantant des haies et des fleurs attractives pour les insectes bénéfiques, on peut encourager leur présence et leur activité dans les vergers. Ces ennemis naturels attaquent les œufs, les larves et les adultes de carpocapse, réduisant ainsi leur nombre et limitant les dégâts sur les cultures. 

- Filets anti-carpocapse

Enfin, les filets anti-carpocapses proposés par la division agrotextile de Diatex sont une méthode de protection physique efficace qui aide à lutter contre les infestations de carpocapses en empêchant les papillons adultes de pondre leurs œufs sur les fruits et les feuilles des arbres fruitiers. 

Ces filets, fabriqués à partir de matériaux résistants et durables (100% PEHD), avec une ouverture de maille en 5x3 mm (F1026Q)  ou 8x3 mm (F1028Q) sont installés autour des arbres ou des rangées d'arbres, formant une barrière impénétrable pour les insectes. 

De plus, les filets peuvent également offrir une protection contre d'autres insectes nuisibles et certaines maladies transmises par les insectes, tout en réduisant l'impact des conditions climatiques extrêmes sur les cultures. 

En intégrant les filets anti-carpocapse dans une stratégie de gestion intégrée des ravageurs (IPM), les producteurs peuvent efficacement protéger leurs vergers et assurer une production de fruits de haute qualité tout en préservant la santé de l'écosystème agricole.

Pour tout renseignement, n'hésitez pas à contacter notre équipe commerciale.