La Drosophila Suzukii ou Moucheron du Cerisier, comment s’en débarrasser ?

La Drosophila Suzukii, aussi connue sous le nom de moucheron asiatique, drosophile du cerisier, ou encore drosophile japonaise, est désormais présente sur tout le continent européen. 

Apparue en France en 2010, cette espèce invasive originaire d’Asie du Sud-Est a aujourd'hui gagné l’ensemble de l'hexagone et fait des ravages sur les cultures de cerises, mais pas seulement… Elle raffole également de nombreux petits fruits tels que les fraises, framboises, mûres, raisins, myrtilles ou encore prunes.

La division Agrotextiles de Diatex, spécialiste en filets de protection agricole, vous détaille quelques caractéristiques de ce moucheron, et vous propose des pistes pour lutter contre cet ennemi des arboriculteurs.

Drosophila Suzukii, qui est-elle ?

Origine 

Originaire d’Asie du Sud Est, la Drosophila Suzukii a été identifiée pour la première fois au Japon au début du XXième siècle, puis a gagné le continent américain, puis européen au cours de ces dernières décennies. En Europe, elle fait d’abord son apparition en Espagne en 2008, puis en Italie en 2009 et enfin en France via la Corse en 2010.

Dès 2012, les scientifiques estiment qu’elle est présente sur toute la France métropolitaine. A ce jour, elle est également présente sur tous les pays limitrophes de la France, notamment en Suisse où elle fait des ravages ! Sa biologie lui permettant de tolérer de très grandes amplitudes de température, elle ne cesse de conquérir de nouveaux espaces. 

Caractéristiques physiques

Issu de la famille des Drosophilidae, l’adulte est un moucheron d'environ 2,5 mm de long. Sa caractéristique première est sa couleur : corps brun clair voire jaunâtre-ocre, avec de rayures noires, de gros yeux rouges, et de petites antennes courtes.

Les mâles : ils possèdent une tâche noire en bordure des ailes qui est facilement visible à l'œil nu.

Les femelles : elles présentent un ovipositeur denté très développé et bien visible (prolongement de l’abdomen qui leur permet de pondre à certains endroits précis) qui leur permet de scier la peau du fruit pour pondre.

Les larves sont blanches avec la tête noire et peuvent atteindre 5,5 mm de long.

Enfin, les œufs sont blancs, et de forme ovale, avec à l’une des extrémités, 2 petits filaments.

Attention aux confusions !

De nombreuses autres mouches à fruits sont observables dans les vergers.
La drosophila Suzukii est souvent confondue avec : 

- la mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) 

- la mouche méditerranéenne (Ceratitis capitata) 

Comportements 

Contrairement à de nombreuses mouches à fruits, la drosophila Suzukii ne s’attaque pas aux fruits pourris tombés au sol, elle préfère les fruits à parfaite maturité ! 

Elle perce alors les fruits choisis pour y déposer ses œufs, dans lesquels  les larves se développeront. Les larves font alors perdre toute valeur commerciale au fruit qui devient mou aux endroits où elles se sont développées.

A savoir : les trous de la ponte ne sont pas visibles à l'œil nu, contrairement à ceux provoqués par les larves des carpocapses par exemple.

Cycles de vie

Ce petit moucheron présente un cycle de vie (très!) court qui lui permet de faire naître pas moins de 13 générations par an ! Le cycle de vie complet d’une génération dure une quinzaine de jours : 

- incubation ds oeufs : 1-3 jours

- larves (3 stades) : 3-13 jours

- nymphose : 3-15 jours

- moucheron adulte : 3 à 9 semaines

Une femelle pond en moyenne au cours de sa vie, près de 380 œufs : 1 à 3 œufs déposés par fruit, soit pas mal de fruits endommagés pour chaque femelle adulte.

A savoir : des conditions humides et tempérées (20°) lui sont très favorables ! Au contraire, un temps sec et chaud peut ralentir la prolifération.

Cultures les plus vulnérables

Malgré son surnom de “Drosophiles du cerisier”, ce moucheron s’attaque également à :

- au raison, 

- aux mirabelles

- aux prunes et quetsches,

- aux fraises, 

- aux framboises, 

- aux myrtilles

- et aux mûres

Lutter contre les Drosophila Suzukii

Comme évoqué précedamment, la drosophila Suzukii n'apprécie guère les périodes chaudes, ainsi que le vent, mais malheureusement il est compliqué d’agir sur la météo. Les arboriculteur se doivent alors de trouver d’autres moyens de lutte contre ce petit moucheron. 

Surveillance

Le suivi des adultes est conseillé. Il permet de détecter leur retour et de déclencher, si besoin, des mesures plus drastiques.

Des pièges peuvent alors être installés près des cultures, idéalement à l’ombre.

Pour les cultures sous serre, le piège devra être placé à l’extérieur, pour ne pas favoriser leur entrée.

Ces pièges peuvent être tout simplement fabriqués à l’aide de bouteille en plastique rouge, agrémentée d’eau, de vinaigre de cidre, de vin rouge, et d’une goutte de liquide vaisselle. Ces pièges sont une solution de surveillance efficace, mais restent limités en termes de lutte contre la D. Suzukii, une fois présente sur une parcelle.

Limiter les sites de reproduction

L’objectif est de limiter au maximum les sites de reproduction, et pour cela, différentes actions sont possibles : 

- favoriser une bonne aération des cultures,

- éliminer les plantes à baies hôtes proches : mûres, sureaux, arbousiers…

- limiter les arbres et arbustes à feuillage persistant

Elimination des fruits infectés 

L’un des premiers réflexes à avoir en cas d’infestation est bien sûr d'évacuer et de détruire les fruits infectés afin de détruire les œufs et larves présentes.

Récoltes Rapprochées

Une fréquence élevée de récolte peut aider à limiter le nombre de fruits en sur-maturité, et donc les sources de ponte.

Filets de protection

Toutes les actions évoquées précédemment permettent de limiter les ravages causés par la D. Suzukii mais ne garantissent pas zéro pertes sur la culture.

La division agro de Diatex vous propose alors ses filets de protection spécifiquement conçus pour lutter contre les drosophiles :

Tissu PE 22.30

Avec une ouverture de maille de 920 x 920 μ et un poids de 110 g/m², le tissu PE 22.30 de Diatex est résistant aux UV et perméable à l’air (>13300 L/m²/s sous 200 Pa) et permet de protéger vos cultures des insectes tels que les mouches, abeilles, bourdons mais également et surtout des mouches drosophiles. 

Il s’agit d’un produit extrêmement résistant, avec un fil de 0,30 mm. 

Ce tissu est disponible en 1,6 ou 2m de largeur, et de 25 à 300 mètres de longueur. 

Tissu PE 30/24.22

La division agrotextile de DIATEX a également développé le tissu PE 30/24.22 qui présente une ouverture de maille de 950 x 800 μ pour un poids de 75 g/m².

Ce tissu permet de lutter contre les drosophiles mais aussi contre les altises.

Il est tissé en monofilament PEHD cristal, est résistant aux U.V. et perméable à l’air (>14300 L/m²/s sous 200 Pa). 

Ce tissu présente une excellente perméabilité. Il crée une barrière physique contre les insectes, tout en permettant de conserver les meilleures conditions climatiques pour un développement optimal des plantes, et notamment des fruits rouges qui sont la cible n°1 des mouches drosophila Suzukii.

Pour les entrées de tunnel à fruits rouges, nous vous conseillons l’utilisation de portes confectionnées avec des fermetures éclair. N’hésitez pas à nous consulter pour plus de renseignements.

Avantages de ces filets anti-drosophiles de Diatex : 

- Lutte efficace et biologique contre les drosophiles (mise en place de préférence sur arceaux pour éviter les piqûres par les insectes sur les feuilles à travers le filet). 

- Filets de haute qualité et très résistants

- Excellent rapport qualité/prix

- Traités anti-UV

- Excellent passage d’air

- Diminution de l'évaporation, d’où un dessèchement moindre des cultures

- Limitation du risque de brûlures dû aux rayonnements solaires ainsi qu’à la réflexion de la lumière sur des sols siliceux.